L’oiseau au grand cœur
Il était une fois une fillette qui faisait la fierté de ses parents et de ses proches. Du haut de ses 5 ans, Aubépine, avec ses yeux d’un bleu océan et ses belles boucles blondes, pouvait avec un seul de ses radieux sourires réchauffer les cœurs les plus malheureux.
Elle vivait dans un joli village de bord de mer où d’adorables maisons anciennes longeaient une magnifique plage sablonneuse. Toutefois, les amis, Aubépine n’en avait pas beaucoup. À cela, sa maman expliquait qu’elle avait parfois un caractère par trop capricieux qui entachait quelque peu la beauté de ses traits.
La fillette n’en avait cure et se plaisait à jouer seule. Toutefois, les années passant, le calme routinier de ses jeux et l’inertie de ses peluches qui faisaient office de camarades commençaient à lui peser. – « Comment nouer de nouvelles amitiés et les garder ? », s’inquiéta Aubépine.
Par une journée particulièrement orageuse, la fillette fit la plus étrange des rencontres. Un pinson, complètement trempé et probablement fatigué des tourments du vent, vint se poser à sa fenêtre.
Tout heureuse de voir son petit visiteur, Aubépine pensa :
– « Il doit être affamé. Je m’en vais de ce pas lui trouver de quoi reprendre des forces ».
Toute la nuit, elle s’en occupa avec la plus grande délicatesse, le nourrissant patiemment jusqu’au petit matin. Au lever du jour, le pinson s’envola. Mais le lendemain, pour le plus grand bonheur de l’enfant, le pinson réapparut, picora un peu de nourriture et repartit comme il était venu.
Les jours suivants, il en fit de même et pas une seule matinée ne s’écoula sans qu’Aubépine ait la visite de son ami. Puis un jour, l’oiseau cessa de venir. La pauvre fillette qu’il avait dû avoir quelques soucis.
Une semaine plus tard, elle se retrouva souffrante et alitée suite à une mauvaise grippe. Puis il se passa quelque chose d’extraordinaire. Un matin, alors que la maman d’Aubépine entra dans sa chambre alors que celle-ci dormait, elle remarqua un joli ruban rose posé sur son oreiller.
– « Comment ce ruban est-il arrivé là ? » se demanda-t-elle.
À son réveil, la fillette était tout aussi étonnée et avança qu’elle n’en savait rien. Alors qu’elles discutaient ainsi de cette situation étrange, le pinson entra par la fenêtre avec, dans son bec, un autre petit cadeau, un petit bout de laine d’une jolie couleur vive.
Après avoir posé son présent sur l’oreiller, il s’envola.
– « Oh, ça alors ! Merci petit oiseau au grand cœur ! », s’écria Aubépine.
« Tu cherches à me dire merci, c’est cela ? »
Dès lors, Aubépine comprit toute la valeur d’une amitié sincère, du partage et du fait d’avoir bon cœur.